Peut-on parler de chrétienté avant le Moyen-Age? Mérites et limites d’un emploi polysémique

Pour désigner le phénomène suscité par la confession du salut en Jésus-Christ, le vocable de christianisme (Χριστιανισμός) est forgé dès le début du IIe s. par Ignace d’Antioche et passe assez vite en latin. Au contraire, le mot de christianitas n’apparaît quant à lui que vers le milieu du IVe s. et ne comporte pas d’équivalent évident en grec.

Pourquoi ne naît-il qu’alors ? De quoi est-il donc le nom ? Son apparition tardo-antique nous autorise-t-elle l’utiliser avant que le moyen-Âge ne tende à lui conférer un C majuscule ? A quelles fins ? Son emploi nous expose-t-il au risque d’anachronisme ? Quel type de relation entretient-il avec d’autres expressions contemporaines, fameuses mais ambivalentes, telle celle des christiana tempora ? Le mot de christianitas est-il solidaire d’une certaine interprétation du tournant constantinien ? Entretient-il une relation particulière avec un reste de vision triomphaliste associée au christianisme théodosien ? Ou pour commencer par le commencement, que nous enseigne l’étude de ses origines ? Ce sont toutes ces questions qu’examinera notre colloque. il s’agira ainsi de contribuer à clarifier le recours à une notion qui, on le sait, interroge fortement notre temps.

Consulter le programme complet du colloque (pdf)

SciCoMove Final Conference

Scientific collections on the move. Provincial museums, archives, and collecting practices (1800–1950)

The discussion of transatlantic science collecting practices and scientific exchanges is at the core of this project. It aims to share new knowledge and discoveries on how historical knowledge is constructed and reproduced in museum collections.

The EU-funded project Scientific Collections on the Move: Provincial Museums, Archives, and Collecting Practices (1850–1950) offers a less hierarchical and more entangled history of palaeontological, anthropological, botanical, and applied sciences collections in Europe and Latin America and tackles the issue of museum objects provenance.

SciCoMove organise its final conference at Le Mans, on February 10 to 12.

Programme

Colloque Jean de Tolède

Carrières monastiques et méritocratie scientifique dans l’église séculière du XIIIe siècle: autour de Jean de Tolède, abbé de l’Épau puis cardinal

Colloque international, Abbaye Royale de l’Épau (Le Mans), 14-15 octobre 2025

Jean de Tolède, un des membres les plus influents du collège des cardinaux entre 1244, date de son accession au cardinalat et 1275, date de sa mort, reste un personnage encore mal connu malgré sa notoriété et son influence au XIIIe siècle. Le lien récemment établi avec Jean, premier abbé de l’Épau, auquel on peut l’identifier, révèle à la fois la richesse du parcours du personnage et l’intérêt qu’il peut y avoir à s’intéresser de près à cette figure et à son parcours, ainsi qu’au milieu intellectuel et politique au sein duquel elle évolue. Anglais de naissance, il suivit un cursus universitaire qui le mena jusqu’à la dignité de docteur en théologie, sans que sa présence ne soit pour l’instant attestée à Oxford ou à Paris. Médecin reconnu, arabisant et hébraïsant, alchimiste et astrologue, il avait peut-être acquis son savoir auprès des ouvrages spécialisés arabes conservés en nombre dans les bibliothèques de la ville de Tolède, ce qui expliquerait l’origine de son surnom, même si les circonstances de son éventuel séjour ne sont pas connues. Moine cistercien, il passa par l’abbaye de Clairvaux avant d’être élu vers 1230 premier abbé de l’Épau, la fondation mancelle de la reine douairière d’Angleterre, Bérengère de Navarre. Il déploya à partir de ce moment une importante activité au sein du chapitre général de Cîteaux, ce qui le conduisit à échanger avec la Curie romaine, puis à être appelé en Italie en 1241 pour participer au concile. Promu à la pourpre cardinalice par Innocent IV en 1244, il fut à la fois un fervent défenseur de l’ordre cistercien, gagnant le surnom de « cardinal blanc », et de l’Église anglaise. Ce parcours interroge les mécanismes permettant une telle ascension et ce basculement du monde des réguliers vers les hautes sphères ecclésiastiques au XIIIe siècle. Cette rencontre vise donc à éclairer la trajectoire qui le conduisit de sa naissance en Angleterre au rôle important qu’il joua à la Curie pendant plus de trente ans, à un moment crucial de l’évolution politique et intellectuelle de l’Occident médiéval.

Les contributions examineront donc les milieux et les institutions traversées par Jean de Tolède, afin de comprendre les liens qu’ils pouvaient entretenir. Elles pourront notamment traiter :
– Le lien entre les Universités, et en particulier les études en théologie, le monde monastique et les hautes sphères ecclésiastiques de la première moitié du XIIIe siècle. Dans quelle mesure les ordres monastiques poussaient-ils leurs membres vers ce sommet des études ? Quels bénéfices la présence de théologiens offrait-elle à la Curie romaine ?
– Le rôle du savoir scientifique, et notamment de la médecine, dans la promotion au sein des ordres réguliers et du haut clergé.
– Le fonctionnement du Chapitre Général cistercien et les mécanismes du choix de ses intermédiaires pour échanger avec Rome.
– Le rôle de « protecteur de l’ordre cistercien » au sein du collège cardinalice : existait-il des lobbies des ordres réguliers dans la Curie ?
– Le rôle de défenseur de l’Église d’Angleterre dans la même institution : en quoi les origines géographiques déterminaient-elles le positionnement politique des cardinaux ?

Les propositions de communications, de 1500 à 2000 signes, espaces compris, sont attendues pour le 3 février 2025. Elles seront envoyées à l’adresse colloquejeandetolede@univ-lemans.fr.

            Le colloque donnera lieu à un volume collectif dont les textes seront attendus pour le printemps 2026. 

            Langues de travail : français, anglais

Télécharger ici l’appel à communication en français ou en anglais.

 

Au-delà des données

COMITÉ D’ORGANISATION :
Aurélie Hess (ingénieure d’études, CNRS, TEMOS) et Christophe Schuwey (maître de conférences, UBS,HCTI)

Si l’importance du numérique pour la recherche en humanités ne semble plus faire débat aujourd’hui, les tensions que suscitent la rencontre des deux domaines sont loin d’être résolues. Le traitement numérique des objets d’étude — qu’il s’agisse d’un seul objet ou d’une archive de milliers de documents — a longtemps impliqué de les réduire à un modèle nécessairement simplificateur. Comme le souligne Johanna Drucker, une telle opération entre en contradiction avec la traduction interprétative des humanités, pour lesquelles cette simplification tend à nier la complexité, la polysémie et les différentes facettes de l’objet d’étude.
Organisée par les laboratoires HCTI, TEMOS et Lab-STICC, conjointement avec le Centre AISSAI du CNRS, dans le cadre de son trimestre thématique « Digital Humanities and Artificial Intelligence », qui permet l’accueil de Leonardo Impett au Lab-STICC, cette journée d’étude s’intéresse à la façon dont les avancées technologiques de ces dernières années et l’évolution du dialogue entre les humanités et l’informatique permettent de dépasser cette opposition. Le développement du deep learning et les capacités multiparamétriques des réseaux neuronaux, la créativité du champ de l’infographie et de la visualisation des données et, enfin, le recul dont disposent aujourd’hui les humanités numériques sur leurs propres apories sont autant de pistes pour penser le rôle de l’informatique dans la recherche en humanités et, en retour, pour que les humanités participent au développement du monde numérique.
Cette journée propose de réunir des spécialistes des deux champs (humanités et IA) autour de deux objets qui permettront de réfléchir concrètement à ces évolutions. Il s’agira notamment :
— De prendre la mesure de ce que les nouveaux modèles de traitement des données permettent en termes de gestion des objets et d’analyses de données complexes.
— De réfléchir à la notion même de données, et à ce que la notion fait aux objets des humanités.
— De repenser les processus de recherche à partir de ces nouveaux outils.
— De favoriser le dialogue mutuel : l’intelligence artificielle comme objet des SHS, mais aussi, les SHS comme objets de l’intelligence artificielle, en soulignant ce que les humanités peuvent apporter au numérique en termes de modélisation et de traitement des données.

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Cultures maritimes et techniques

Sylviane Llinares a effectué la totalité de sa carrière à l’Université Bretagne Sud. Collègue chaleureuse et énergique, douée d’un sens aigu du collectif, elle s’est engagée avec passion dans son métier d’enseignante-chercheuse ainsi que dans la défense de l’enseignement universitaire. Sylviane a joué un rôle déterminant dans la création de l’UMR TEMOS et a été directrice du GIS d’Histoire & Sciences de la mer, devenu un réseau de recherche interdisciplinaire de référence dans la communauté maritime. Investie localement pour porter haut les couleurs de l’histoire maritime à l’échelle du département d’Histoire, de la faculté des Lettres et de l’UBS, elle a bénéficié très vite d’une reconnaissance scientifique nationale et internationale grâce à son dynamisme et son fort investissement dans le projet européen Asia Link et dans le réseau Gobernanza de los puertos
atlanticos.  Maritimiste et fière de l’être, Sylviane Llinares a développé des thématiques fortes autour des sciences et techniques navales, de la diffusion des savoirs, des politiques maritimes, et des ports. Elle a cofondé et codirigé l’axe 2 de Temos «Ressources biologiques et construction des savoirs : circulations et usages ».

Le colloque organisé par le laboratoire TEMOS et l’Université Bretagne-sud, du 18 au 20 septembre 2024, a pour but de lui rendre un hommage officiel et de réunir toutes celles et tous ceux qui l’ont connue et ont pu apprécier l’humanité de celle qui était une femme de sciences animée par la curiosité et l’ouverture d’esprit.

Consulter le programme du colloque sur le site du GIS Histoire et sciences de la mer.

Colloque Enfants en décolonisation

Ce colloque du programme ANR EN-MIG  – Enfants en décolonisation : migrations contraintes et construction individuelle (France, 1945-1980), organisé à l’Université d’Angers par l’UMR TEMOS, le Pôle universitaire ligérien d’études sur l’enfance-jeunesse  et sa chaire ‘Parole et pouvoir d’agir des enfants et des jeunes’ a pour objectif de restituer des résultats du programme EN-MIG qui porte sur le cas français et d’amorcer une comparaison et un dialogue avec les autres empires coloniaux et les territoires qui ont connu des migrations contraintes d’enfants en contexte de décolonisation.

Cliquer ici pour consulter le programme et la présentation des intervenant·es.

Révolution[S]

Les Rencontres du XIXe siècle qui réunissent des jeunes chercheuses et chercheurs, issu.e.s de différentes universités et appartenant à tous les champs historiographiques, auront lieu au Mans les  5 et 6 juin 2024, avec le soutien du laboratoire TEMOS (CNRS UMR 9016) et de Le Mans Université, et porteront sur la thématique « Révolution(s) ».

La leçon inaugurale sera prononcée par Emmanuel Fureix, professeur d’histoire contemporaine à l’UPEC.

Ces rencontres, établies pour discuter d’une notion spécifique, existent depuis 2019 avec le concours de la Société d’histoire de la révolution de 1849 et des révolutions du XIXe siècle. Il y eut d’abord « Petites et Grandes Rencontres » (Paris, 2019), puis « Populaire » (Toulouse, 2021), « Nature » (Dijon, 2022) et « Progrès » (Lille, 2023).

Les communications seront retransmises en direct via le lien suivant: https://univ-lille-fr.zoom.us/j/96947519305?pwd=Smx5emtrdm9zL2FSZUVTV0w5NHlzdz09

Consulter le programme complet (pdf)

Mercredi 5 juin 2024

Salle Pierre Belon de la Bibliothèque Universitaire (BU).

10h00 : Accueil.
10h30 : Ouverture et mots de bienvenue du comité d’organisation et scientifique.
10h45-12h : Conférence d’ouverture par Emmanuel Fureix (Univ. Paris-Est Créteil, CRHEC)
12h-12h30 : Discussion.

12h30-13h30 : Repas

13h30-14h30 – Session 1 : Fils et filles de la Révolution

Modération : Karl Zimmer

  • Chloé Chatrian (Univ. Paris I Panthéon-Sorbonne, CHXIX) :« « De Barra, de Viala, le sort nous fait envie », les enfants-combattants en Révolution. »

  • Margherita Acciaro (Univ. di Pisa/Univ. Paris Est- Créteil, CRHEC) :« Les enfants se sont battus comme des hommes, les hommes comme des géants. Pratiques et représentations de l’enfance dans deux contextes révolutionnaires : les Trois Glorieuses et les « Cinque Giornate ». »

Pause : 15 minutes.

14h45-15h45 – Session 2 : Surveiller et punir en Révolution

Modération : Pierre-Louis Poyau

  • Félix Brêteau (Univ. de Caen, HisTeMé/Univ. de Lille, IHRIS) :
    « Révolutionner la police ? Le cas des enquêtes de police, Caen, 1791-1799. »

  • Giulia Corrado (ENS di Pisa et univ. Paris I Panthéon-Sorbonne, IHMC-IHRF) :
    « Le Procès de la conspiration, dite républicaine, de décembre 1830. Usages politiques du discours sur le complot. »

Pause : 15 minutes.

16h00-17h30 – Session 3 : Des révolutions par le bas ?

Modération : Claudia Costa Cantos

  • Théo Behra (Univ. de Strasbourg, ARCHE) :
    « Contre l’État fiscal : révoltes et économie souterraine. Les crises et transitions politiques comme catalyseurs. Étude de cas sur le Bas-Rhin. »

  • Thomas Caubet (Univ. Paris Cité, ICT) et Étienne Hudon (Univ. du Québec à Montréal et univ. Paris Cité, ICT) :
    « Micro-histoires et révolution : lectures croisées de la Commune de Paris de 1871. »

20h : Dîner.

Jeudi 6 juin 2024

Salle Bleue (R101) de la Maison des Sciences de l’Homme (MSH)

9h00 : Accueil.

9h30-10h30 – Session 4 : Peindre et dépeindre la Révolution

Modération : Samy Bounoua

  • Marie Clemenceau (Univ. Paris I Panthéon-Sorbonne, HiCSA) :
    « Les artistes révolutionnaires et les paysans au Salon de peinture de 1848. »

  • Alix Stéphan (univ. Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, LLCP) :
    « Repenser les temps révolutionnaires avec Arthur Rimbaud. »

Pause : 15 minutes.

10h45-11h45 – Session 5 : Extension du domaine de la révolution

Modération : François Robinet

  • Sophie Panziera (Univ. Bretagne Sud, Temos) :
    « Révolution politique et révolution du quotidien : l’exemple du sommeil (1789-1871). »
  • Florian Mathieu (Univ. Paris-Saclay, EST) :
    « Révolution au nom de la Science et sciences au service de la Révolution (1871-1914). »

Pause : 15 minutes.

11h45-12h45 – Session 6 : Héritages révolutionnaires

Modération : Thibault Montbazet

  • Gerard Serralabós (Univ. de Barcelona, GREECS) :
    « The eclipse of « fraternité » and the dawn of « solidarité » during 19th century French revolutions. »

  • Michele Magri (Univ. di Padoue et EHESS, CERMA) :
    « Commémorations transatlantiques. Mémoire révolutionnaire et activisme politique parmi les exilés italiens aux États-Unis (1830-1860 env.). »

12h45 : Conclusions générales et clôture.

Réinventer les relations aux usagers des archives

Journée de recherche-action-formation organisée en clôture du programme de recherche 2RU – Reconfiguration des rapports aux usagers – mené par l’université d’Angers et l’UMR CNRS 9016 TEMOS avec le soutien du Service interministériel des Archives de France.

Le projet 2RU porte sur la reconfiguration des rapports aux usagers dans un contexte de diversification des demandes sociales, de confirmation ou d’émergence de nouvelles formes de communication aux publics, sur fond d’amélioration continue des services publics. Il comporte trois axes : politiques des services ; relations des usagers dans leurs demandes ;  offre des services et territoires. Il bénéficie d’une subvention de recherche du ministère de la Culture via le Service interministériel des Archives de France (2021-2024).

A partir d’un état de l’art bibliographique et documentaire l’équipe du programme a commencé par mener un travail de recensement pour aboutir à une cartographie des actions et outils disponibles. Divers services ont été identifiés pour réaliser une enquête qualitative à travers des entretiens, des temps d’observation non-participante et des questionnaires ciblés. Cette collecte de données est à présent mise à disposition sur une base de données en accès ouvert sur Heurist.

Avant la publication du rapport final, cette journée de recherche-formation-action vise à partager le bilan de ce projet. La matinée sera consacrée à la restitution du programme de recherche et à des interventions thématiques en lien avec ses conclusions.  L’après-midi débutera par une table ronde sur les dispositifs innovants dans la relation aux usagers des archives et se poursuivra sous forme d’ateliers avec les participants.

Consulter le programme complet (pdf)

L’inscription en ligne est obligatoire, au tarif de 20 euros (repas inclus).

Contact : journee_2RU@contact.univ-angers.fr

De la mer à la ville : espaces urbains, maritimité et savoirs

Dans le cadre du programme de recherche Mondo 500 : le monde dans une péninsule (École française de Rome, 2022-2026), le colloque de Lorient invite à interroger les espaces urbains dans leurs rapports à la mer, à commencer par ceux des trois villes centrales au programme — Rome, Venise et Naples—, plus ou moins tournées vers la mer et, au-delà, vers le monde.

Galleria delle Carte Geografiche (musée du Vatican), © Antonella Romano

Le colloque cherche ainsi à interroger l’idée de « maritimité urbaine », autrement dit, à ouvrir ou réouvrir une réflexion sur l’impact et l’importance des milieux maritimes et de littoraux sur les configurations spatiales et les institutions des villes et des ports, sur la fabrique des objets et des savoirs ainsi que sur la typologie sociale que ces environnements façonnent. La maritimité en tant que « problème » et la mer et l’océan en tant qu’échelle d’analyse ouvriront ainsi la discussion pour mettre en perspective les villes de la péninsule italienne et d’autres parties de ce Mondo 500, profondément transformé par son rapport à la mer, afin de saisir la complexité et la particularité de chaque situation urbaine et d’offrir des éléments de comparaison à la réflexion.

Ces espaces urbains ont pour point commun d’être situés à la croisée de la mer, de la ville et du port, voire d’être des villes portuaires maritimes ou fluviales, autant de lieux qui sont à la fois pris entre les dynamiques d’un arrière-pays parfois enclavé et d’un avant-pays ouvert sur l’horizon. C’est par le biais de ces contacts « maritimes », qui permettent (de manière privilégiée, probablement) de penser à la globalité du monde à l’époque moderne, que s’y mêle une variété d’acteurs, de savoirs et d’objets.

Le colloque propose d’explorer la complexité du monde urbain et de ces dynamiques à travers le prisme des agencements spatiaux, des réaménagements savants et matériels et des déplacements communautaires ou individuels que cette « maritimité » induit. Comment comprendre ou reprendre, à nouveaux frais, cette notion par rapport à une historiographie existante et à l’aune des nouveaux chantiers de recherche en cours dans une démarche critique d’histoire globale ?

Consulter le programme complet (pdf)

Cultures techniques et maritimes

Sylviane Llinares a effectué la totalité de sa carrière à l’Université Bretagne Sud. Collègue chaleureuse et énergique, douée d’un sens aigu du collectif, elle s’est engagée avec passion dans son métier d’enseignante-chercheuse ainsi que dans la défense de l’enseignement universitaire. Sylviane a joué un rôle déterminant dans la création de l’UMR TEMOS et a été directrice du GIS d’Histoire et Sciences de la mer qui est devenu un réseau de recherche interdisciplinaire de référence dans la communauté maritime. Investie localement pour porter haut les couleurs de l’histoire maritime à l’échelle du département d’Histoire, de l’UBS et de la région Bretagne, elle a bénéficié très vite d’une reconnaissance scientifique nationale et internationale grâce à son dynamisme (nombreuses publications et participations à des colloques) et son fort investissement dans le projet européen Asia Link. Maritimiste et fière de l’être, Sylviane a développé des thématiques fortes autour des sciences et techniques, de la diffusion des savoirs, des politiques maritimes, des ressources maritimes et littorales et a coanimé l’axe 2 de TEMOS « Ressources biologiques et construction des savoirs : circulations et usages ».

Le colloque organisé par l’UMR TEMOS et l’UBS à Lorient les 19 et 20 septembre 2024 a pour but de lui rendre hommage et de réunir toutes celles et tous ceux qui l’ont connue et ont pu apprécier les qualités scientifiques mais aussi l’humanité de celle qui était une femme de sciences animée par la curiosité et l’ouverture d’esprit. Dans « Portrait de femme » publié sur le portail de l’UBS, Sylviane répondait à la question « Qu’est-ce qui vous émeut ? : La musique, compagne de toute une vie, l’océan, la générosité, l’amitié et la loyauté ».
(www.univ-ubs.fr/fr/actualites/actualites/tous-les-itineraires/portrait-de-femme-sylviane.html)

Le colloque sera structuré autour de 3 axes :
1) Histoire maritime ;
2) Ressources biologiques et construction des savoirs ;
3) Histoire des sciences et des techniques.

Comité scientifique :
Hélène Vu Thanh, Université Bretagne Sud ;
Nathalie Richard, Le Mans Université ;
Cristiana Pavie, Université d’Angers ;
Philippe Hrodej, Université Bretagne Sud ;
Liliane Hilaire-Perez, École des Hautes Études en Sciences Sociales ;
Dominique Frère, Université Bretagne Sud ;
Christophe Cerino, Université Bretagne Sud.

Publication :
Les actes du colloque seront publiés aux PUR au premier semestre 2026. Les textes seront demandés pour la fin du mois d’octobre 2024.

L’intitulé et le résumé (environ 300 mots) des communications, sont à envoyer avant le 29 février 2024 à l’adresse : dominique.frere@univ-ubs.fr

 

Crédits photos: UBS Service communication