De la mer à la ville : espaces urbains, maritimité et savoirs

19 janvier 2024 par Administrateur
Colloque | 6 et 7 mai 2024 | Lorient

Dans le cadre du programme de recherche Mondo 500 : le monde dans une péninsule (École française de Rome, 2022-2026), le colloque de Lorient invite à interroger les espaces urbains dans leurs rapports à la mer, à commencer par ceux des trois villes centrales au programme — Rome, Venise et Naples—, plus ou moins tournées vers la mer et, au-delà, vers le monde.

Galleria delle Carte Geografiche (musée du Vatican), © Antonella Romano

Le colloque cherche ainsi à interroger l’idée de « maritimité urbaine », autrement dit, à ouvrir ou réouvrir une réflexion sur l’impact et l’importance des milieux maritimes et de littoraux sur les configurations spatiales et les institutions des villes et des ports, sur la fabrique des objets et des savoirs ainsi que sur la typologie sociale que ces environnements façonnent. La maritimité en tant que « problème » et la mer et l’océan en tant qu’échelle d’analyse ouvriront ainsi la discussion pour mettre en perspective les villes de la péninsule italienne et d’autres parties de ce Mondo 500, profondément transformé par son rapport à la mer, afin de saisir la complexité et la particularité de chaque situation urbaine et d’offrir des éléments de comparaison à la réflexion.

Ces espaces urbains ont pour point commun d’être situés à la croisée de la mer, de la ville et du port, voire d’être des villes portuaires maritimes ou fluviales, autant de lieux qui sont à la fois pris entre les dynamiques d’un arrière-pays parfois enclavé et d’un avant-pays ouvert sur l’horizon. C’est par le biais de ces contacts « maritimes », qui permettent (de manière privilégiée, probablement) de penser à la globalité du monde à l’époque moderne, que s’y mêle une variété d’acteurs, de savoirs et d’objets.

Le colloque propose d’explorer la complexité du monde urbain et de ces dynamiques à travers le prisme des agencements spatiaux, des réaménagements savants et matériels et des déplacements communautaires ou individuels que cette « maritimité » induit. Comment comprendre ou reprendre, à nouveaux frais, cette notion par rapport à une historiographie existante et à l’aune des nouveaux chantiers de recherche en cours dans une démarche critique d’histoire globale ?

Consulter le programme complet (pdf)

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