[ANNULE] Les prisonniers de guerre français dans la seconde guerre mondiale: de l’histoire à la mémoire

Programme

14h-14h15 • Ouverture
Fabien Théofilakis (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CHS)
14h15-15h45 • LA CAPTIVITÉ FRANÇAISE EN MAINS ALLEMANDES, PERSPECTIVES DE RECHERCHE
Panel avec
Gwendoline Cicottini (doctorante, Université Aix-Marseille/Ebehard Karls Universität Tübingen)
Les prisonniers de guerre français et le Verbotener Umgang mit Kriegsgefangenen : des relations franco-allemandes sous contrôle ?
Evelyne Gayme (historienne)
Mémoire et transmission de la captivité
Alexandre Millet (doctorant, Université d’Angers, TEMOS)
Récits de guerre des anciens PGF de Rawa-Ruska et genèse du mythe résistant et déporté (1945-années 1970)

15h45-16h pause

16h20-18h • REGARDS CROISÉS SUR LES ARCHIVES DE LA CAPTIVITÉ : QUELS FONDS ? QUELS USAGES ?
Table ronde animée par Antoine Grande (chef du département de la mémoire et de la citoyenneté – ONACVG) avec
Olivier Blazy (Mémoire et Avenir, association nationale des officiers prisonniers de guerre 1939-1945, vice-président, en charge des archives de l’association)
Jean-Pierre Fournier (association Ceux de Rawa-Ruska et leurs descendants Union nationale)
Lucile Chartain (chargée d’études documentaires, Archives nationales, pôle « Seconde Guerre mondiale », département de l’Exécutif et du Législatif)
Aurélien Gnat (directeur, Mémorial de l’internement et de la déportation, camp de Royallieu)

Journée d’étude co-organisée par les UMR CHS et TEMOS

Artefacts, dessins, herbiers, instruments etc. Les productions matérielles des amateurs et leurs usages (1850-1950)

Intitulé « Gestes et pratiques », l’axe 3 du projet de recherche AmateurS est centré sur les productions matérielles des amateurs : instruments, dispositifs expérimentaux, collections, maquettes, images, etc. Les travaux impulsés en histoire des sciences dans le sillage du practical turn et des études visuelles ont montré tout l’intérêt de ces sources non textuelles qui donnent accès à une connaissance des gestes et des pratiques savantes qui les ont produites. Leur étude met également en lumière des modes spécifiques d’acculturation aux sciences, qui passent par le corps autant que par les discours, qui sont plus horizontaux (de praticien à praticien, d’amateur à amateur, etc.) que ceux, mieux étudiés, de la vulgarisation, et qui se trouvent de ce fait plus autonomes face à la science professionnelle.

Cette troisième journée du programme AmateurS, consacrée aux productions matérielles des amateurs et leurs usages, propose d’aborder plus spécifiquement « la vie sociale » des artefacts amateurs, de tracer leurs parcours et circuits spécifiques, parfois monnayés, et leur contribution à la diffusion et aux appropriations sociales larges des savoirs savants.

Consulter le programme sur le site du projet AmateurS (cliquer)

En raison des mesures sanitaires actuelles, les organisateurs étudient la meilleure solution technique pour permettre l’accès virtuel des auditeurs à la journée d’étude. Celle-ci sera annoncée dès que possible sur le site du projet AmateurS : http://ams.hypotheses.org/.

« Il y a amateur et amateur : Amateurs photographes et amateurismes scientifiques (1850-1950) »

De 1850 à 1950, l’usage du terme « amateur » s’est vu profondément transformé pour en venir à désigner l’antagoniste du «professionnel ». En multipliant les occurrences du mot « amateur », et en en travaillant le sens de façon attentive et privilégiée, le domaine nouveau de la photographie a lui-même activement participé à cette transformation sémantique, comme à celle des pratiques amateurs. Une telle entreprise a nécessairement rejailli sur l’emploi général du terme « amateur » à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, en particulier dans les mondes scientifiques où l’introduction des techniques photographiques inventait de nouvelles manières, amateurs et professionnelles, de faire.

Cette journée d’étude envisage donc d’inscrire l’amateur de photographie dans le contexte plus large des amateurismes entre 1850 et 1950. Elle sera l’occasion de s’interroger notamment sur :

1.     les significations croisées du mot « amateur » ;
2.     les spécificités des pratiques ainsi qualifiées ;
3.     les chevauchements des identités et des pratiques amateurs à travers différents domaines.

Consulter le programme sur le site du projet AmateurS (cliquer)

En raison des mesures sanitaires actuelles, les organisateurs étudient la meilleure solution technique pour permettre l’accès virtuel des auditeurs à la journée d’étude. Celle-ci sera annoncée dès que possible sur le site du projet AmateurS : http://ams.hypotheses.org/.

ANNULÉ – Homosexualité, répression et déportation

État des recherches récentes sur la déportation homosexuelle

En persécutant et en déportant dans les camps de concentration les homosexuels, les nazis voulaient exclure de la « communauté du peuple » les éléments jugés impurs et facteurs de dégénérescence. Cette biopolitique ne concernait pas les pays occupés – la France par exemple – où vivaient des populations considérées comme inférieures sur le plan racial. La présence d’homosexuels dans ces populations hâtait selon les nazis leur décadence, facilitant d’autant leur domination. L’extermination des homosexuels à l’échelle européenne n’était pas un objectif. En revanche, la politique homophobe nazie fut une source d’inspiration pour des pouvoirs locaux sous tutelle. En France, la loi du 6 août 1942 modifiant le Code pénal créa une répression spécifique pour les actes homosexuels impliquant un mineur de moins de 21 ans. Et des Français furent déportés pour homosexualité.

Cette histoire est désormais mieux connue, grâce à des recherches récentes que présentera Arnaud Boulligny. Quelles sont les traces mémorielles de cette répression ? Quelles sont les différences de traitement entre homosexuels et lesbiennes ? Régis Schlagdenhauffen à propos des monuments dédiés à la mémoire de la déportation homosexuelle, Sam Seydieh sur les mouvements LGBT et Suzette Robichon, traductrice de travaux d’historiennes allemandes sur les lesbiennes, répondront à ces questions. Ecrivaine, Brigitte Benkemoun évoquera à travers son livre, Albert le magnifique, l’existence homosexuelle de son grand-oncle, Juif et assassiné à Auschwitz.

Programme

14h — Christine Bard (professeure en histoire contemporaine à l’Université d’Angers) Laboratoire TEMOS
Accueil et introduction

1ère séance sous la présidence de Jimmy Charruau (enseignant-chercheur en droit, Université d’Angers)
14h20 – Régis Schlagdenhauffen (maître de conférences à l’EHESS, Paris)
« Lieux et monuments dédiés à la mémoire de la déportation homosexuelle en Europe »
14h50 — Sam Seydieh (Dr en sociologie de l’Université Paris Descartes)
« Le mouvement LGBT et la mémoire de la déportation homosexuelle en France »

15h20 – Débat
15h40 — Pause / signatures des ouvrages

2ème séance sous la présidence de Bérangère Taxil (professeure de droit, Université d’Angers)
16h00— Arnaud Boulligny (chargé de recherche à la Fondation pour la mémoire de la déportation)
« L’état des recherches sur la répression et la déportation des homosexuels en France »
16h30 – Suzette Robichon (militante associative, Paris),
« Invisibilisées ou oubliées : quelques portraits de lesbiennes déportées »
17h00— Brigitte Benkemoun (journaliste et écrivaine)
à propos de son livre Albert le magnifique (Stock, 2016)

17h30 – Débat
18h00 – Conclusion par Christine Bard avec Stéphane Corbin (militant LGBTI, Angers)

Cet événement est programmé dans le cadre du Mois du genre, une manifestation imaginée par le programme de recherche GEDI (GEnre et DIscriminations sexistes et homophobes) et la mission Égalité de l’UA, et désormais portée par l’Université d’Angers. Pendant tout le mois de mars, des événements sont proposés, gratuits et ouverts à tous, permettant les échanges entre le grand public, les scientifiques et des artistes.

Amateurs et professionnels dans les sciences : définition et redéfinition des identités et des frontières (années 1850 – années 1950)

La journée d’étude, consacrée aux définitions et redéfinitions des identités des amateurs, est centrée sur les moments de partage entre amateurs et professionnels dans les sciences des années 1850 aux années 1950. À partir d’objets disciplinaires différents (médecine, psychologie, archéologie, astronomie, mycologie), elle aborde : l’effet des transformations juridiques et des découvertes scientifiques sur l’organisation des différentes disciplines et les représentations des acteurs ; la manière dont l’émergence de nouveaux objets d’étude, celle de nouvelles disciplines et le développement de controverses scientifiques redessinent les frontières entre amateurs et professionnels ; la façon dont l’institutionnalisation des réseaux (congrès et instituts) influence les redéfinitions des amateurs par rapport aux professionnels.

Amateurs et professionnels en sciences: affiche de la journée d'étude

Le programme de la journée d’étude et les actualités d’AmateurS sont à retrouver sur le blog du programme de recherche: Amateurs en sciences (France, 1850-1950): une histoire par en bas.

 

Journée « Innovons pour le bien-être des enfants »

Recherche, santé et entreprises en Pays de la Loire autour du bien-être des enfants

A l’occasion du trentième anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant, Nantes accueillera la journée « Innovons pour le bien-être des enfants », le 20 novembre 2019.

Soutenue par la Région Pays de la Loire, cette journée est organisée par le programme de recherche EnJeu[x], en collaboration avec Nova CHILD, cluster d’entreprises de la filière enfant et le Réseau Grandir Ensemble, réseau de santé pédiatrique régional spécialisé dans le suivi des prématurés. Le programme EnJeu[x] est porté par TEMOS à l’Université d’Angers; il fédère un large consortium autour de l’étude de l’enfance et de la jeunesse et ambitionne de se positionner comme un réseau de recherche reconnu, au niveau national et international, sur ces thématiques porteuses d’enjeux sociétaux forts pour l’avenir.

Affiche Innovons pour le bien-être des enfants

Cette journée scientifique et professionnelle sera l’occasion de présenter les réalisations marquantes des trois partenaires, témoignant de la volonté conjointe d’innover pour le bien-être des enfants et des jeunes et de rencontrer les acteurs d’un réseau dynamique en Pays de la Loire.

Informations pratiques

20 novembre 2019, de 9h à 17h

Hôtel de Région des Pays de la Loire

Accès gratuit sur inscription (obligatoire)

Programme et inscription

Journées d’études croisées ESTEA: Quand il est difficile de gouverner en territoire chrétien

Manifestation organisée dans le cadre du projet ESTEA – Appréhender et matérialiser l’ESpace-Temps de l’Europe Angevine (XIIIe-XVe siècles) à travers l’exercice du gouvernement avec le soutien financier du CPER DI2L2S.

Les journées d’études croisées qui se tiendront à Nîmes en juin 2019, puis à Angers en novembre 2019, sont envisagées comme une sorte de contre-pied aux axes de recherche qui ont été travaillés dans le cadre du projet EUROPANGE. Nous souhaitons ancrer notre réflexion dans le temps long (XIIe-première moitié du XVIe siècle), c’est-à-dire envisager le Moyen Âge classique et l’aube des temps modernes, période clé en matière d’inventions, d’innovations et de changements d’un point de vue institutionnel, politique et juridique. En effet, cette période se distingue par la mise en place de pouvoirs forts, la structuration progressive d’une mosaïque d’États en Europe, de grands mouvements de part et d’autres de la Méditerranée tels que les croisades ou les projets qui y sont liés. Se dessinent alors des résistances parfois fortes, des transactions, des compromis ou encore des statu quo qui peuvent apparaître entre le gouvernement et la population qui lui est sujette : là se situe le coeur des réflexions de nos journées d’études. De nombreux travaux ont abordé l’action de gouverner, le fonctionnement et l’organisation des gouvernements eux-mêmes ou bien encore les différentes approches concernant les révoltes ou les contestations. Tout en utilisant les apports de ces champs de recherche, l’objectif de ces journées d’étude est bien d’aller plus loin en tentant d’identifier le plus finement possible ce qui, chez les gouvernés, est irréductible et les rend inflexibles, hermétiques, en quelque sorte allergiques au pouvoir qui devient dès lors vécu et ressenti uniquement comme une contrainte qu’il faut combattre. Ce refus est-il le fruit de stratégies individuelles ou collectives ? Est-ce une question de culture politique ? Est-ce en raison des structures même de la société qui ne conviendraient pas à certains ? Qu’est-ce qui, au fond, pousse certains à rejeter clairement, en théorie (les textes, les mots…) comme en pratique (les actes), l’hétéronomie ? Pourquoi à un moment donné la norme est-elle vécue comme quelque chose de subi au point pour certains de refuser de vivre selon des règles communes ?

Première journée d’études croisées (20-22 juin 2019)

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Deuxième journée d’études croisées: 14-16 novembre 2019

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Rentrée des modernistes du Mans

Dans le sillage de l’histoire par en bas, il s’agit d’étudier, sous des angles et sur des thématiques très variées, les liens entre le proche et le lointain, le local et le global. Il s’agit d’observer la manière dont des individus, des réseaux, des objets venus de l’extérieur sont apprivoisés, appropriés ou rejetés dans un rapport au monde enraciné dans une échelle locale.

9h15 Accueil des participants
9h30-10h15 Oury Goldman (Temos), « Voir et goûter (les lointains) sans sortir de France : expériences et connaissances des Nouveaux Mondes dans l’Ouest de la France au XVIe siècle »
10h15-11h00 Matthieu Thermed (Temos), « Amitié et rapprochement diplomatique : l’ambassade de Jean-François Ogier au Danemark (1753-1766) »
11h00-11h15 Pause
11h15-12h00 Laurent Bourquin (Temos), « Les nobles d’origine lorraine en Champagne : itinéraires socio-politiques d’une aristocratie transfrontalière (XVe-XVIIe siècle) »

13h45-14h30 Rachel Renault (Temos), « L’étranger d’à côté : mobiliser les catégories du proche et de l’autre dans l’Allemagne moderne »
14h30-15h15 Benoît Musset (Temos), « Le cabaret, forum marchand (information, socialisation, médiation) : le Maine au XVIIIe siècle ».
15h15-16h00 Julien Villain (Université Evry-Val d’Essonne), « La boutique de commodités et le recrutement de ses clientèles dans la Lorraine des années 1780. La question de l’accès aux biens de consommation dans les économies pré-industrielles »
16h-16h10 Conclusion

Télécharger le programme et les résumés des communications (pdf)

Premières lectures et premières traductions des Principes de psychologie de William James

Journée d’études organisée par Nathalie Richard (TEMOS CNRS, Le Mans Université), Michela Bella (Le Mans Université et Université de Nantes) et Thibaud Trochu (ESPE Lille Nord France) et réalisée sous le patronage de la Société française de l’histoire des sciences de l’homme (SFHSH).

William James et les Principes de psychologie

Les Principles of Psychology (1890) marquent une étape importante dans l’histoire de la philosophie et de la psychologie du 20e siècle et ont influencé durablement d’autres sciences humaines et sociales. Cette journée d’étude a pour objectif de jeter quelques lumières sur un des moments d’origine du transfert transatlantique des conceptions d’un auteur, couramment associé au seul Pragmatisme (1907), en se centrant sur les premières réceptions de son premier ouvrage (1890) en France et en Italie, dans les différents domaines du savoir, avec une attention particulière pour ses traductions et adaptations, les premiers comptes rendus ou commentaires qu’il a suscités.
Cette journée pose la question des appropriations par les sciences humaines et sociales des concepts philosophiques clés de la psychologie jamesienne (par exemple le « stream of consciousness »), mais aussi celle de la traduction de l’ouvrage, donc des traducteurs et des éditeurs. Sans prétendre à l’exhaustivité sur cette première réception européenne, elle vise à interroger la manière dont les Principes de psychologie ont été commentés et (mé)compris par leurs premiers lecteurs en France et en Italie, sur les champs scientifiques ou intellectuels dans lesquels ces premiers lecteurs se reconnaissent, et sur la manière dont ils adaptent James à leurs propres besoins théoriques ou stratégiques.

Affiche de la journée consacrée à William James

Programme

9h45 | Introduction
Michela Bella (Le Mans Université et Université de Nantes), Thibaud Trochu (ESPE Lille Nord France)

10h15 – 12h30 Modérateur : Thibaud Trochu (ESPE Lille Nord France)
Psychologie empirique et empirisme métaphysique
Stéphane Madelrieux (Université Jean Moulin, Lyon 3)
Les extrêmes de la perception : illusion, hallucination et synesthésie chez Taine, Binet, James
Leonardo Capanni (Università di Parma – Université Paris 1)
La première traduction italienne des Principles of Psychology : le langage psychologique et les conceptions philosophiques
Michela Bella (Le Mans Université et Université de Nantes)

Déjeuner

14h – 15h30 Modératrice : Michela Bella (Le Mans Université et Université de Nantes)
Le pragmatisme mal entendu. Une lecture sociologique des Principles of Psychology à partir de Durkheim
Matteo Santarelli (Università di Bologna)
Lire la psychologie des Américains pour reconstruire la sociologie. La réception de G. H. Mead par les sociologues français (1945-1959)
Jean-Christophe Marcel (Université de Bourgogne)

15h45 Modératrice : Nathalie Richard (TEMOS CNRS, Le Mans Université)
Discussion générale