Pour désigner le phénomène suscité par la confession du salut en Jésus-Christ, le vocable de christianisme (Χριστιανισμός) est forgé dès le début du IIe s. par Ignace d’Antioche et passe assez vite en latin. Au contraire, le mot de christianitas n’apparaît quant à lui que vers le milieu du IVe s. et ne comporte pas d’équivalent évident en grec.
Pourquoi ne naît-il qu’alors ? De quoi est-il donc le nom ? Son apparition tardo-antique nous autorise-t-elle l’utiliser avant que le moyen-Âge ne tende à lui conférer un C majuscule ? A quelles fins ? Son emploi nous expose-t-il au risque d’anachronisme ? Quel type de relation entretient-il avec d’autres expressions contemporaines, fameuses mais ambivalentes, telle celle des christiana tempora ? Le mot de christianitas est-il solidaire d’une certaine interprétation du tournant constantinien ? Entretient-il une relation particulière avec un reste de vision triomphaliste associée au christianisme théodosien ? Ou pour commencer par le commencement, que nous enseigne l’étude de ses origines ? Ce sont toutes ces questions qu’examinera notre colloque. il s’agira ainsi de contribuer à clarifier le recours à une notion qui, on le sait, interroge fortement notre temps.
Ce colloque du programme ANR EN-MIG organisé à l’Université d’Angers par l’UMR TEMOS, le Pôle universitaire ligérien d’études sur l’enfance-jeunesse et sa chaire ‘Parole et pouvoir d’agir des enfants et des jeunes’ a pour objectif de restituer des résultats du programme EN-MIG qui porte sur le cas français et d’amorcer une comparaison et un dialogue avec les autres empires coloniaux et les territoires qui ont connu des migrations contraintes d’enfants en contexte de décolonisation.
Dans le cadre du programme de recherche Mondo 500 : le monde dans une péninsule (École française de Rome, 2022-2026), le colloque de Lorient invite à interroger les espaces urbains dans leurs rapports à la mer, à commencer par ceux des trois villes centrales au programme — Rome, Venise et Naples—, plus ou moins tournées vers la mer et, au-delà, vers le monde.
Il y a 100 ans, en France, l’adoption des mineurs devenait possible par une loi du 19 juin 1923 autorisant la création d’un lien de filiation juridique entre l’enfant adopté et l’adulte adoptant.
Le colloque organisé par Yves Denéchère, Fabio Macédo, l’UMR TEMOS, le Pôle universitaire ligérien d’études sur l’enfance-jeunesse et sa chaire ‘Parole et pouvoir d’agir des enfants et des jeunes’ et le programme ANR EN-MIG a pour objectif de faire le point sur les connaissances et les problématiques de recherche en sciences humaines et sociales sur un siècle d’adoption d’enfants en France.
Colloque international co-organisé par Cyrielle Landrea (Université Bretagne Sud), Emmanuèle Caire (Aix-Marseille Université) et Sylvie Pittia (Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne) et par les laboratoires TEMOS UMR 9016, ANHIMA UMR 8210 et l’UMR 7287 TDMAM (Centre Paul-Albert Février)
La haine a certes fait l’objet d’un certain nombre d’études en sciences humaines et sur le temps long. Cependant, ce colloque international souhaite aborder la haine sous un angle inédit pour l’Antiquité, celui de l’héritage de la haine politique, y compris dans sa dimension familiale. Il s’agira d’analyser les discours de haine, les modalités de transmission de l’aversion en termes de postures, de pratiques et de stratégies. En outre, les représentations associées à la haine valent d’être étudiées dans une perspective de critérisation. La perspective de ce colloque est de faire dialoguer les disciplines (Histoire et Lettres classiques) et de mettre l’accent sur la dimension diachronique. Les mondes grec et romain de l’Antiquité classique sont privilégiés.
L’héritage de la haine sera abordé à travers de nombreuses thématiques et à plusieurs niveaux (niveau personnel, niveau infra-familial, mais aussi celui d’un groupe social ou de la communauté civique). L’étude des alliances au sein des aristocraties gouvernantes (mariage, adoption, divorce…) permettra également de considérer la transmission de la haine et ses implications politiques. Peut-on renoncer à la haine héritée de sa famille, doit-on adopter les haines des groupes que l’on intègre, les haines multiples sont-elles compatibles ? Comment les haines, au fil des générations, nourrissent-elles la compétition politique, mais aussi la vie judiciaire, tout particulièrement les procès intentés aux dirigeants de la cité ? La réaction et relation des hommes et des femmes face aux phénomènes de haine politique sont-elles comparables dans un univers civique très largement masculin ?
Ce colloque organisé par Susanne Commend vise à offrir un espace d’échanges interdisciplinaires et inclusifs autour de la thématique de l’enfance et du handicap. Le colloque veut présenter la recherche récente sur les enfants en situation de handicap dans l’espace francophone, en prenant en compte non seulement les dimensions sociohistoriques, géographiques et politiques du handicap, mais aussi l’expérience des enfants et des protagonistes de la prise en charge des jeunes concernés.
Il s’agit donc de décloisonner les recherches sur le handicap en privilégiant une approche pluridisciplinaire et intersectionnelle, cherchant à mettre en lumière les expériences plurielles d’enfants oubliés et invisibilisés. Réunissant des chercheurs de diverses disciplines, le colloque aborde des thématiques variées qui englobent les multiples aspects de la vie des enfants : leurs droits, les représentations, la réadaptation et la scolarisation, les réseaux familiaux d’entraide, ainsi que leur parcours et leur pouvoir d’agir.