Pour désigner le phénomène suscité par la confession du salut en Jésus-Christ, le vocable de christianisme (Χριστιανισμός) est forgé dès le début du IIe s. par Ignace d’Antioche et passe assez vite en latin. Au contraire, le mot de christianitas n’apparaît quant à lui que vers le milieu du IVe s. et ne comporte pas d’équivalent évident en grec.
Pourquoi ne naît-il qu’alors ? De quoi est-il donc le nom ? Son apparition tardo-antique nous autorise-t-elle l’utiliser avant que le moyen-Âge ne tende à lui conférer un C majuscule ? A quelles fins ? Son emploi nous expose-t-il au risque d’anachronisme ? Quel type de relation entretient-il avec d’autres expressions contemporaines, fameuses mais ambivalentes, telle celle des christiana tempora ? Le mot de christianitas est-il solidaire d’une certaine interprétation du tournant constantinien ? Entretient-il une relation particulière avec un reste de vision triomphaliste associée au christianisme théodosien ? Ou pour commencer par le commencement, que nous enseigne l’étude de ses origines ? Ce sont toutes ces questions qu’examinera notre colloque. il s’agira ainsi de contribuer à clarifier le recours à une notion qui, on le sait, interroge fortement notre temps.
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