Édifiés pendant la Seconde Guerre mondiale de la Norvège à la France pour la maintenance des sous-marins de combat, les U-boote bunker ont connu des trajectoires diverses dans la seconde moitié du XXe siècle entre démolitions, réutilisations totales ou partielles et friches industrialo-militaires. Structures monumentales et fonctionnelles qui ont mobilisé des ressources matérielles et humaines considérables à des fins guerrières, certaines sont aujourd’hui dédiées à l’économie du nautisme, du tourisme et de la culture contribuant à prolonger la promenade urbaine jusqu’aux quais autrefois dévolus au travail militaire.
Au cours des deux dernières décennies, ces gigantesques ouvrages bétonnés ont fait l’objet de diverses publications, notamment dans le prolongement de la cession de plusieurs d’entre eux aux collectivités locales et de la reconversion des espaces portuaires concédés.
Comment les États et les villes portuaires qui ont hérité de ces traces massives de la guerre ont-ils appréhendé les problèmes d’aménagement ? Quel état d’avancement du processus patrimonial à l’aube du XXIe siècle sur des ouvrages symbolisant d’abord la guerre et l’hégémonie du IIIe Reich ? C’est résolument dans une dynamique comparative, internationale et interdisciplinaire que ce colloque se propose de renouveler les questionnements, 80 ans après les décisions qui ont prévalu à l’appropriation brutale d’importants espaces portuaires en Europe.
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