Colloque : « La gloire impériale du souverain »

Après avoir étudié respectivement les relations entre souverain et Église (Rome, 2017), les stratégies et rythmes de l’impérialité (Oxford, 2018), les langues des pseudo-empires (Madrid, 2018), et l’eschatologie impériale du souverain (Paris, 2019), le programme s’achève, en juin 2021, avec ce colloque sur « La gloire impériale du souverain ».

Parce qu’elle touche à la manifestation de la Majestas, la gloire du souverain mobilise toute une économie spectaculaire propre à mettre en œuvre les éléments d’une culture impériale largement partagée, confondant l’expression légitime de la publicité de l’empereur avec les appropriations par des princes et des rois du large spectre de l’impérialité.  Si la Majesté n’est véritablement saisie, juridiquement, qu’à travers les gestes qui la blessent, il appartient au monde des phénomènes d’en faire connaître la grandeur et la dignité par le déploiement de ces fastes ou par la mobilisation d’une esthétique particulière. Le spectacle de la gloire et toute l’encomiastique impériale concourent en effet à rendre plus perméables les différentes strates de la publicité impériale en donnant à voir, à ressentir, à entendre et à connaître l’expression d’une suprématie apte à se parer dès lors de l’ample costume de l’impérialité. Car comme le dit Robert Hariman, « le pouvoir est une question de style » qui met en jeu une rhétorique du spectaculaire et manifeste la gloire souveraine et l’empire du prince dans toute son épiphanie.

Colloque organisé en partenariat avec TEMOS.

(cliquer sur l’image pour accéder au programme complet)

Colloque Les Mondes de la rose: regards croisés

RosesMonde, un programme de recherche interdisciplinaire

Objets vivants de culture et de nature, les plantes ornementales sont entrées dans le domaine du patrimoine dans les années 1970-80. Redonnant valeur à des variétés tombées en désuétude, cette patrimonialisation se nourrit d’une critique esthétique de l’offre horticole et d’une critique de la marchandisation. L’originalité de la création dans ce secteur est son caractère hybride, à la fois création à vocation esthétique et obtention fondée sur des savoirs génétiques. RosesMonde s’intéresse à cette hybridité créative et à son intrication avec les logiques de patrimonialisation et de marchandisation du capitalisme esthétique, à travers un produit : la rose, au carrefour des industries culturelles et de l’agro-business. Comment la création variétale rosicole enregistre-t-elle la tension entre marchandisation et patrimonialisation, au cœur des dynamiques sociales et politiques actuelles ?

En savoir plus

L’eschatologie impériale du souverain

L’histoire des Empires connaît un engouement récent qui a fait émerger un champ spécifique, « l’impériologie ». En revanche, la question de l’« impérialité », c’est-à-dire de l’Empire comme horizon des possibles, n’a pas bénéficié d’une approche
complète. Or, comme l’ont montré de récentes études, le succès de l’idéologie impériale se mesure aussi à sa marque dans des monarchies non impériales (France, Sicile, Angleterre, Castille, États pontificaux…). Le programme Imperialiter
(2017- 2021) vise ainsi à mener de manière exhaustive l’analyse des réappropriations de l’Empire au Moyen Âge et à l’époque moderne par le biais de rencontres scientifiques régulières.
Quatre d’entre elles se sont tenues successivement à Rome (deux rencontres, en octobre 2017), Oxford (juin 2018), Madrid (octobre 2019). Le colloque accueilli au Collège de France est donc le cinquième de la série. Le thème de «l’eschatologie
impériale du souverain» que ce colloque explore s’est dégagé lors des précédentes journées, qui ont mis en lumière dans les discours, les représentations, les modèles associés aux rois impérialisants, l’importance du thème de l’eschatologie et de ses
diverses manifestations (le messianisme, le prophétisme, la croisade et la libération des villes saintes, l’Antéchrist, le «roi des trois religions»), lesquelles permettent au souverain d’amplifier les manifestations de sa souveraineté par l’association de
traits qui le lient à la seconde Parousie, celle, définitive, du retour du Christ (modèle royal par excellence) qui abrogera toute souveraineté terrestre et impériale.
Imperialiter est un programme du réseau des Écoles Françaises à l’Étranger dont TEMOS est partenaire.
Informations complémentaire: Philippe Blaudeau

2e Congrès du GIS Genre

Le genre est, avec l’âge, au cœur de l’axe 1 du laboratoire: ce sont à la fois deux champs de recherche mais aussi deux outils conceptuels permettant de comprendre la formation des subjectivités, en articulant histoire sociale, histoire culturelle et histoire politique.

« Genre et émancipation »

Les interventions et/ou les ateliers proposées par les membres de TEMOS extraites du programme du congrès sont en ligne ici.