GUAIS Marie


Doctorante en histoire moderne et contemporaine à Le Mans Université

Titre de la thèse : Folies féminines, XVIIIe -XIXe siècles. Une histoire sociale et culturelle par le bas

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Thématiques de recherche

J’ai commencé mon parcours de recherche en première année de master à l’Université d’Angers (2016-2017). J’étudiais les normes et les mécanismes de la transmission matérielle, en fonction du genre, dans des testaments angevins de la fin du Moyen Âge (1460-1540) conservés aux AD49. Le tout, sous la direction d’Isabelle Mathieu. En deuxième année de master (2017-2018), j’ai étudié la relation thérapeutique dans les consultations épistolaires du médecin parisien Etienne-François Geoffroy (1672-1731). Les recueils de ses consultations sont conservés à la Bibliothèque interuniversitaire de Santé (BIUS ou BIUM). Là encore, ma recherche intégrait un paramètre « genre » puisque j’ai voulu montrer les spécificités de la relation thérapeutique entre un médecin et ses patientes, relation qui se noue, en outre, dans la distance. J’ai effectué ce travail sous la direction de Nahema Hanafi.
Enfin, je suis actuellement en thèse à l’Université du Mans sous la direction d’Hervé Guillemain et de Nahema Hanafi. Dans mon travail, j’aborde la question de la folie féminine aux XVIIIe et XIXe siècles selon une approche historique et sociologique. L’objectif est de saisir en globalité les discours, les normes et les pratiques concernant la folie féminine mais aussi le quotidien de ces folles et les acteurs gravitant autour de celles-ci. Le cheminement de la réflexion débute par le haut, notamment sur la manière dont elles sont appréhendées par la société, la justice et la médecine. Il se poursuit vers le bas, vers l’insensée et son point de vue. Cependant l’enjeu n’est pas d’obtenir une image figée d’une sociologie féminine de la folie car l’époque est charnière avec des ruptures à la fois judiciaires (code civil, loi 1838), sociales (Révolution française, statut du fou et prise en charge) et médicales (réformes psychiatriques). J’interroge la pertinence de ces ruptures sur le quotidien des folles. Je travaille sur des sources judiciaires (justice civile), hospitalières et pré-hospitalières (asiles, Hôpitaux Généraux, fondations religieuses, etc.). Ces sources sont conservées dans l’ouest de la France (régions Pays de la Loire, Normandie et Bretagne).

Mots-clés : Folie, genre, femmes, XVIIIe siècle, XIXe siècle, asile, psychiatrie

Programmes de recherche

Membre de l’équipe Dicopolhis (https://dicopolhis.univ-lemans.fr/fr/index.html )