Nous avons fait le choix des XIXe et XXe siècles tant le sujet est immense et pour plus de cohérence. Ces travaux abordent plusieurs questions, toutes celles des circulations, celle très novatrice de la place des femmes de tirailleurs sénégalais ou tonkinois (Cornet et Duparc), celle de la « guerre des races » (Beucher, Eckert, Gauterau, Hautefaye, Miot), du microcosme colonial lieu d’hybridation trop souvent négligé des techniques de guerres, mais aussi de transferts culturels que furent ces armées. Indéniablement, les armées coloniales furent des lieux particulièrement fertiles en matière de transferts culturels allant du colonisateur vers le colonisé et réciproquement au point que l’on distingue assez rapidement dans les deux dernières décennies du XIXe siècle, au sein des troupes coloniales, les « Soudanais » (Afrique de l’Ouest), les « Africains » (Algérie) et les « Indochinois » (Indochine, Chine et Madagascar). Chacun développant leur propre culture martiale souvent hybridée à l’aune des populations qu’ils recrutent et combattent, adaptant sans cesse leurs modes de guerres aux troupes autochtones de qui ils apprennent tout autant qu’ils forment ou « dressent » — comme le disait Pennequin — leurs hommes. Indéniablement, les troupes indigènes furent les auxiliaires indispensables à la construction des empires qui furent autant bâtis par « les Blancs » que par elles.
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