Directeur de thèse : Monsieur Philippe BLAUDEAU
Composition du jury :
Monsieur Philippe BLAUDEAU, Professeur des Universités Université d’Angers, Directeur de thèse
Monsieur Patrice BRUN, Professeur des Universités d’Angers Université Bordeaux Montaigne, Rapporteur
Madame Béatrice CASEAU, Professeur des Universités Université Paris-Sorbonne, Rapporteur
Monsieur Guillaume CUCHET, Professeur des Universités Université Paris-Est Val-de-Marne, Examinateur
Monsieur Thomas DESWARTE, Professeur des Universités Université d’Angers, Examinateur
Madame Annick PETERS-CUSTOT, Professeur des Universités Université de Nantes, Examinateur
Résumé de la thèse
René Girard (1923-2015) a élaboré tout au long d’une œuvre s’étendant sur une cinquantaine d’années une pensée historique qu’il qualifie d’«histoire mimétique de l’humanité». Les héritages que Girard tire de l’Antiquité y sont d’une importance majeure, et permettent de placer chronologiquement cette période à la jonction entre «archaïsme» mimétique et sacrificiel et «modernité» mimétique mais non sacrificielle. Sa lecture des mythes et des tragédies grecques lui permet de postuler que chaque société pré-chrétienne (ou société archaïque) a son origine dans des mécanismes inconscients de violences mimétiques collectives. L’analyse effectuée des textes de l’Ancien et du Nouveau Testament cherche à montrer que le christianisme consiste en une révélation totale du fonctionnement de ces violences, en particulier à travers les récits évangéliques. L’interprétation de ces mêmes textes est également à la racine de sa conception de la modernité mimétique, car le refus partiel de la Révélation donne l’impulsion à un double mouvement historique. D’une part, le contenu authentique du message chrétien s’inscrit dans l’histoire et y diffuse un savoir authentique sur le fonctionnement des violences humaines, faisant reculer l’archaïsme sacrificiel ; d’autre part, la disparition progressive de cet ordre sacrificiel, dont le rôle unique était de contenir les violences mimétiques, ne protège plus les sociétés dans lesquelles le christianisme se répand: dès lors, celles-ci se retrouvent donc devant le risque d’une Apocalypse entièrement constituée de violences humaines, conception que Girard précise à partir des passages apocalyptiques des textes évangéliques.
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